Deux partitions majeures de Max Bruch sont au programme de ce SACD exemplaire. La Fantaisie écossaise pour violon et orchestre Op.46 et le Concerto pour violon et orchestre N°1 en sol mineur Op.26, avec cerise sur le gâteau, la Romance pour violon et orchestre en fa majeur Op.85 dans l’arrangement de Guy Braunstein. Comme le précise François-René Tranchefort : « Auteur d’opéras, de symphonies, de concertos, c’est sur ces œuvres chorales que Max Bruch (1838-1920) fonda le meilleur de sa réputation. Celle-ci ne subsiste aujourd’hui que par son Premier Concerto pour violon et très accessoirement, par des pièces concertantes comme la Fantaisie écossaise. Essentiellement mélodiste, Bruch fut surtout influencé par Brahms, et n’hésita pas à puiser son inspiration dans des folklores – écossais, gallois, germaniques – sans parvenir à s’affranchir d’un académisme que masqua, aux oreilles des contemporains, la générosité de son style aux accents parfois post-romantiques ». La valeur artistique de cet enregistrement tient au jeu inspiré, de bout en bout, de l’ex premier violon du Berliner Philharmoniker, Guy Braunstein. Soutenu par la direction précise, au souffle indéniable de Ion Marin, le jeune soliste délivre un phrasé d’une extrême finesse portant le discours musical vers des sommets interprétatifs où les couleurs se parent d’émotion. Dans une prise de son tout aussi exemplaire, ce SACD est un des plus beaux hommages rendus au compositeur allemand depuis fort longtemps.
Jean-Jacques Millo Two major scores by Max Bruch are on the program of this exemplary SACD. The Scottish Fantasy for Violin and Orchestra Op.46, the Concerto for Violin and Orchestra N°1 in G minor Op.26, and to top it all, the Romance for Violin and Orchestra in F major Op.85 in an arrangement by Guy Braunstein. As François-René Tranchefort remarks: “The composer of operas, symphonies and concertos, Max Bruch’s (1883-1920) choral works constitute the foundation of his reputation, which today survives most notably by his First Concerto for Violin and, secondarily, by the Scottish Fantasy. Essentially a melodist, Bruch was greatly influenced by Brahms, and didn’t hesitate to seek his inspiration in folklore – Scottish, Gaelic, and German – without managing to free himself from an academicism which, in the ears of his contemporaries, hid a generosity of style, which was often of post-romantic coloring.” The artistic value of this recording owes much to the inspired playing, from beginning to end, of the former first violinist of the Berlin Philharmonic, Guy Braunstein. Supported by the precise direction and undeniable inspiration of Ion Marin, the young soloist delivers phrasing of extreme finesse that carries the musical discourse towards interpretive summits on which colors drape themselves in emotion. In a sound recording that is equally exemplary, this SACD is one of the most beautiful tributes paid to the German composer in a long time.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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