C’est la troisième symphonie dans sa version de 1889 que Marek Janowski propose dans le cadre de son parcours brucknérien. Cette dernière « défigurée, serait tombée aux oubliettes si Nowak n’avait choisi de la faire paraître dès 1958, - ce qui l’imposa dans la vie musicale, avec les plus grands chefs brucknériens. Or, il paraît évident que la version de référence (la plus « authentique » si l’on excepte la toute première) est la seconde – 1878 – publiée par Nowak (avec coda du scherzo) : c’est elle que, raisonnablement, devraient utiliser tous les chefs d’orchestre à présent ; ou, à défaut, la version primitive de 1873 dans tout son jaillissement inaltéré. Ce qui est loin d’être le cas ! » (François-René Tranchefort). Marek Janowski ne convainc guère dans ce volet qui laisse sur sa faim. Son discours musical semble hésiter entre allègement et puissance pour, en fin de compte, se perdre dans une approche irrésolue. Dommage…

Jean-Jacques Millo

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