Aujourd’hui plus qu’hier, les mélomanes le savent bien, l’œuvre vocale de Samuel Barber est une partie non négligeable de son répertoire. C’est ce que souligne Joshua Shank dans le texte introductif à l’enregistrement qui nous occupe ici : « L’Etoile de Samuel Barber (1910 – 1981) brille toujours d’un vif éclat au panthéon des compositeurs du 20ème siècle. Son (néo-)romantisme assumé le distingue de nombre de ces contemporains et sa musique poétique, au souffle et à l’ampleur caractéristiques, peut être tout à la fois sentimentale et pensive. Un style qui n’était pas dans l’air du temps, mais au fur et à mesure que la musique du siècle dernier fait l’objet d’études ciblées, Barber apparaît comme un des grands talents musicaux de son époque ». Le sommaire de ce SACD généreux (près de 80 minutes) nous offre notamment « Twelfth night » Op.42 N°1 de 1968, « To be sung on the water » Op.42 N°2, « The virgin martyrs » Op.8 N°1 de 1935, « Let down the bars, O death » Op.8 N°2 de 1936, « A stopwatch and an ordnance map » Op.15 de 1940 pour ténor et percussions, « Sure on this shining night » Op.13 N°3 de 1968 avec piano, « Agnus Dei » Op.11 dans l’arrangement de 1967du célèbre Adagio pour cordes datant de 1938, ainsi que « The lovers » Op.43 de 1971 dans la version pour chœur et orchestre de chambre datant de 2011 et enregistrée pour la première fois. L’ensemble Conspirare et son directeur artistique Craig Hella Johnson nous démontrent, une nouvelle fois, leur parfaite maîtrise technique mise au service d’une réelle inspiration. Le compositeur américain trouve ici ses plus précieux défenseurs dans un engagement musical d’une rare pertinence. Magique!
Jean-Jacques Millo Nowadays more than ever, music lovers know well that the vocal work by Samuel Barber is an important part of his repertoire. This is what Joshua Shank emphasizes in the introductory text of the present recording: “Samuel Barber’s (1910-1981) today star shines brightly at the pantheon of 20th century composers. His self-professed (neo)romanticism distinguishes him from most of his contemporaries, and his poetic music, with its characteristic breath and scope, can be both sentimental and pensive. Possessing a style which wasn’t all that popular at the time, Barber, as music from the last century is carefully studied, is becoming one of the great musical talents of his era.” The contents of this generous SACD (nearly 80 minutes) offers us “Twelfth Night” Op.42 N°1 from 1968, “To Be Sung on the Water” Op.42 N°2, “The Virgin Martyrs” Op.8 N N°1 from 1935, “Let Down the Bars, O Death” Op.8 N N°2 from 1936, “A Stopwatch and an Ordnance Map” Op.15 from 1940 for tenor and percussions, “Sure on This Shining Night” Op.13 N°3 from 1968 with piano, “Agnus Dei” Op.11 in an arrangement from 1967 from the famous Adagio for Strings dating from 1938, as well as “The Lovers” Op.43 from 1971 in a version for chorus and chamber orchestra dating from 2011 and recorded for the first time. The ensemble Conspirare and its artistic director Craig Hella Johnson show us, once again, their perfect technical mastery dedicated to real inspiration. The American composer here finds most worthy champions whose musical commitment is of rare pertinence. Magic! Translation Lawrence Schulman |