Comme le souligne si justement Jean-Alexandre Ménétrier : « La composition de musique de chambre s’effectue en cinq étapes décisives : elles mettent en lumière la nature même du génie de Schumann, qui s’exprime par éruptions isolées. Il convient d’isoler l’année 1842, essentielle, année des unica, des grands quatuors et quintettes, formation auxquelles Schumann ne reviendra jamais. Elle est suivie d’un silence de cinq années puis d’une résurgence régulière tous les deux ans, mais pour des œuvres qui ne demandent jamais plus de trois instruments : en 1847, 1849, 1851 et 1853 ». Trois Sonates pour violon sont défendues ici par Ulf Wallin (violon) et Roland Pöntinen (piano), La Sonate N°1 Op.105 datant de 1851, la Sonate N°2 Op.121 de 1851 et la Sonate N°3 sans numéro d’opus datant de 1853. Les deux musiciens trouvent ici le ton juste et parviennent à édifier un discours musical d’une réelle profondeur. Un SACD de belle facture que l’on ne saurait ignorer.

Jean-Jacques Millo

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