Salomé est un opéra en un acte (op. 54) de Richard Strauss sur un livret de Hedwig Lachmann tiré de la Salomé d’Oscar Wilde et créé le 9 décembre 1905 au Hofoper de Dresde. L’action se situe au début de l’ère chrétienne. Salomé, belle-fille d’Hérode, est désirée par Narraboth, capitaine de la garde. Jochanaan (Jean-Baptiste), prophète est emprisonné dans une citerne pour avoir diffamé Hérode. Il proclame l’arrivée de Jésus mais son appel rencontre l’incompréhension des gardes. Salomé parvient à convaincre les gardes de faire sortir Jochanaan afin de le voir. Fascinée et apeurée par ses prophéties, Salomé se prend de passion pour cet homme. Narraboth ne peut supporter la scène et se tue à l’aide d’un poignard. Jochanaan est reconduit dans la citerne. Hérode, Hérodias et la Cour sortent sur la terrasse. Ils y trouvent Salomé et le cadavre de Narraboth. Hérode tente de distraire Salomé tandis que la voix du prophète retentit, s’en prenant à Hérodias. Une controverse s’ensuit entre celle-ci et Hérode tandis que Jonachaan annonce la venue du Messie. Hérode supplie Salomé de danser pour lui, promettant monts et merveilles. Celle-ci accepte. L’opéra culmine dans la scène où Salomé s’empare de la tête de Jachanaan, lui parle et finit par en baiser les lèvres. Dans cette représentation en direct du Festspielhaus Baden-Baden en 2011, on assiste à un peu tout et à n’importe quoi dans des décors froids et stériles à souhait, genre parking bétonné en ruine, évoquant un climat de guerre, où des personnages parfois coiffés à la punk se mettent à chanter. Il reste de ce spectacle surtout une Angela Denoke dans le rôle titre qui sauve l’honneur tant elle est magnétique avec sa précision vocale. Mention aussi pour le Jochanaan d’Alan Held impressionnant avec sa voix belle et puissante. La direction d’orchestre de Stefan Soltesz est excellente, pleine d’énergie, et de rutilance. L’orchestre du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin est remarquable, puissant et sobre. Bien sûr, si on s’attend à regarder le spectacle, on risque de se voir projeté dans un décor hideux. Au choix.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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