Datant de 2010, ces prises de trois concerts différents enregistrés les 17, 18 et 19 mars, sont à marquer d’une pierre blanche. Sous la baguette inspirée comme jamais de Bernard Haitink, l’ultime symphonie du compositeur russe déroule son mystère narratif (citation de Wagner et de Rossini notamment) avec une force rarement perçue. « J’y ai beaucoup travaillé, disait Chostakovitch. Je l’ai écrite à l’hôpital et plus tard encore à la Datcha, elle ne m’a pas laissé de répit. C’est une œuvre qui m’a tout simplement emporté, l’une des rares œuvres à avoir été claires dans mon esprit dès le début – de la première à la dernière note. Il ne me restait qu’à l’écrire ». La Symphonie N°15 Op.141 fut donc composée en 1971 alors que Chostakovitch (65 ans) était la proie d’ennuis de santé des plus préoccupants, qui ne devait plus le laisser en paix jusqu’à la fin de ses jours. Bernard Haitink et l’orchestre d’Amsterdam transcendent l’œuvre comme jamais pour un bonheur musical sans retenu. Incontournable assurément.
Jean-Jacques Millo Dating from 2010, these three different concerts, recorded March 17, 18, and 19, are reason to rejoice. Under the ever-inspired baton of Bernard Haitink, the last symphony by the Russian composer unfolds its narrative mystery (notably, quotes from Wagner and Rossini) with rarely perceived force. “I worked hard on it,” said Shostakovich. “I wrote it in the hospital and later at the dacha, and it never let go of me. It is a work that quite simply carried me away, one of the rare works that was clear to me from the start – from the first to the last note. I only had to write it down.” Symphony N°15 Op.141 was thus composed in 1971 when Shostakovich (65 years old) was preoccupied with health issues which didn’t let up until his death. Bernard Haitink and the Amsterdam orchestra, to our unending delight, transcend the work as never before. There is no doubt about it: this is a must-have. Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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