Le film de Tony Palmer sur le grand violoniste Ivry Gitlis est assez décevant dans l’ensemble. Originaire d’un milieu modeste, le jeune homme réclame un violon à l’âge de six ans. Et il donne son premier concert à sept ans. Il reçoit des cours de Jacques Thibaud, Georges Enesco tous deux élèves de Martin-Pierre Marsick. Après la guerre, il fait ses débuts avec l’orchestre philharmonique de Londres et enregistre pour la BBC et au début de 1950, il découvre les Etats-Unis et rencontre Jascha Heifetz et le pédagogue Carl Flesch. La carrière de Gitlis est assurée et il joue avec de grands chefs comme Eugene Ormandy et George Szell. Ses interprétations des concertos de Alban Berg, Jean Sibelius, Béla Bartók, sont saluées par les plus hautes récompenses en France comme aux États-Unis… Bref, Tony Palmer se contente ici de faire dans le basique : entretiens, petite biographie, entretiens et c’est bien tout. On s’attendait à plus de maîtrise dans l’évocation d’un grand violoniste et ce n’est pas le fait qu’il apparaisse avec Yōko Ono dans The Rock and Roll Circus, concert filmé des Rolling Stones en 1968 qui rajoute à sa gloire.

Yannick Rolandeau

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