La Pie voleuse est un opéra italien en deux actes créé en 1817. Le livret de Giovanni Gherardini est une adaptation d’une pièce de théâtre contemporaine (1815) de Théodore Baudouin d’Aubigny et Louis-Charles Caigniez. La pie voleuse ou la servante de Palaiseau. Composé après La Cenerentola, l’opéra remporta un succès à sa création et reste notamment connu pour son ouverture. Cet opéra est le premier d’une longue série d’opéras semi-serias de Rossini. L’histoire est celle de Ninetta, une servante dont le père est soldat dans l’armée. Son maître, Fabrizio, a un fils nommé Giannetto qui, lui aussi, est soldat. Ninetta est contente puisque Fabrizio, à l’arrivée de son fils, la lui donnera en mariage. La réjouissance se transforme en tragédie lorsque l’on découvre qu’une cuillère avec les initiales de Fabrizio a été volée et que Ninetta est accusée... On ne pouvait imaginer décor plus affreux : couleurs clinquantes, éclairages crus, et de gros tubes bleus au tout début suspendus en l’air on se demande bien pourquoi. C’est dire si on est encore à l’opéra, dans un mixte d’art contemporain et de style Ikea. Le résultat devient rapidement à peine regardable tant tout semble outré et surfait. Mais diable, que se passe-t-il dans la tête des metteurs en scène et des décorateurs pour inventer pareille laideur visuelle ? On ne les compte plus. Et le reste est un peu mieux au niveau de la direction d’orchestre assez vive et emportée comme il se doit, ainsi que de quelques interprètes qui tirent leur épingle du jeu de cette représentation. Mais le spectateur supportera-t-il ces décors tous plus laids les uns que les autres ? Dans un DVD, c’est bien le problème…
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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