Qui ne connaît l'histoire de la Belle au bois dormant, ce conte de Charles Perrault qui devint un ballet de Tchaikovski ? À l'occasion du baptème de la princesse Aurore, le roi et la reine organisent une fête somptueuse. Les festivités cesse lorsque la méchante fée Carabosse se présente et lance sur la princesse un charme mortel. Heureusement, les trois fées, marraines de la fillette, commuent ce charme en un sommeil de cent ans. Celui-ci se produira lorsque, âgée de quinze ans, Aurore se piquera le doigt sur un fuseau de rouet, et prendra fin avec le baiser du Prince Charmant. Nous voici en 1989 dans une chorégraphie de Marius Petipa et une mise en scène de Yuri Grigorovich, et le moins que l'on puisse dire est que ce n'est pas parce que c'est le Bolchoï que c'est forcément bien et de qualité. C'est Nina Semizorova dans le rôle de la princesse Aurore qui s'en tire le mieux. C'est même les femmes qui font que le spectacle est supportable et visible car après Nina Semizorova, c'est Maria Bilova en Princesse Florine qui crée la surprise. Les hommes donc sont assez exécrables notamment Aleksei Fadeyechev en Prince Désiré qui semble avoir été trempé dans l'amidon pour danser d'une façon aussi pâteuse et lourdaude. Yuri Vetrov en Oiseau Bleu n'est guère plus à son aise. Par ailleurs, l'orchestre dirigé par Aleksandr Kopilov ne brille pas particulièrement (la prise de son n'aidant pas tout particulièrement). Décors et costumes sont assez indigestes ainsi que la lumière froide et blanche qui écrase tout, d'autant que la captation vidéo manque de définition. Un Bolchoï en très petite forme. Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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