L’action se situe à Nuremberg au XVIe siècle. Wagner s’est inspiré du poème dramatique de Johann Ludwig Deinharstein, Hans Sachs, et de l’opéra comique de Lortzing (voir ce même numéro) également intitulé Hans Sachs, ainsi que de deux nouvelles de E. T. A. Hoffmann extraites des Frères de Saint-Sérapion, Maître Martin le tonnelier et ses ouvriers et de Signor Formica. L’histoire est celle d’Eva, fille du riche bourgeois Veit Pogner, et Magdalene, sa nourrice qui assistent à la messe. Walther von Stolzing, jeune chevalier, regarde Eva, qu’il a rencontrée la veille dans la maison de son père. Ils sont tombés éperdument amoureux l’un de l’autre. Mais Walther apprend qu’elle est promise au gagnant du concours de chant qui se tiendra le lendemain et lui-même ignore tout de cet art. Cette représentation est comme on peut s’y attendre terriblement boursouflée. Décors délirants, lunettes de soleil et on en passe volontiers tellement il s’agit d’inventer tout et n’importe quoi pour se faire remarquer. On ne comprend pas bien le pourquoi du comment d’une telle mise en scène, d’une telle décoration et cela devient rapidement insupportable. Car tout cela prend le pas sur le chant et la musique. Hélas, nous ne sommes pas sortis de cet académisme de la transgression. Et quant aux chanteurs, il semble bien en peine pour nous extraire d’un tel galimatias…
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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