Opus Haute Définition e-magazine

P. I. Tchaikovski

Magifique

Un film de Sonia Paramo. Thierry Malandain (chorégraphe). Bolshoi Symphony Orchestra. Alexandre Lazareff (dir)

Arthaus Musik 108034, Intégral Distribution

Blu-ray disc. Dolby TrueHD. DTS

Sur des chorégraphies de Thierry Malandain, ce ballet égrènent des oeuvres fort connues de Tchaikovski, tout d’abord La belle au bois dormant, Le Lac des cygnes et enfin Casse-Noisette. Le tout est entrecoupé par une musique additionnelle fort étrange de Nicolas Dupéroir et une sorte de ballet dans la pénombre avec des danseurs dans des combinaisons noires et en même temps un peu brillantes. Le tout est tout simplement froid et laid. On dira conceptuel. Le décor est simple. Composé de neuf miroirs mobiles, qui se transforment notamment en parois, en box, en nappe d’eau aux ondulations mouvantes ou encore en tables d’école. Dans le premier tableau, les miroirs et les barres d’exercice évoquent une salle de ballet. Tout cela est vite lassant car si les danseurs et les danseuses sont formidables, l’aspect plastique d’un tel ballet vire vite au synthétique (voir leurs combinaisons couleur chair) et même métallique avec ses barres parallèles et ses miroirs. Ce n’est pas très esthétique et l’on a l’impression que le chorégraphe s’amuse plus à singer la modernité qu’à être réellement moderne. En définitive, ce ballet ressemble plus à une défilé de mode, à épouser les oripeaux du conceptuel ou du design pour se faire valoir, que faire acte de création. Un ballet froid et glaçant où l’humanité s’est retirée.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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