Le chef d’orchestre allemand Kurt Masur ouvre le bal de cette nouvelle année qu’était celle de 2006 à La Fenice (avec sa salle prestigieuse) par trois extraits de l’opéra de Giuseppe Verdi, La force du destin. Il enchaîne avec un extrait de la Tosca de Puccini puis avec l’ouverture des Noces de Figaro et l’air fort connu La ci darem la mano de Don Giovanni de Mozart. Nous passons ensuite à Donizetti avec des extraits de Don Pasquale et de L’Elixir d’amour pour retourner à la fin à Verdi avec des extraits de Nabucco et de La Traviata. Tout cela est donc très italien dans l’ensemble et on cherche vainement une cohérence esthétique dans tous ces extraits, enfin un ordre logique en ce début d’année 2006, signe d’un esprit fin. Nous n’en voyons pas. Les chanteurs, le ténor Joseph Calleja, la soprano Florenza Cedolins et la basse Roberto Scandiuzzi sont corrects à défaut de réel charisme. La captation vidéo est classique avec quelques effets de caméra assez déplacés (pourquoi avancer dans la l’allée principale à une telle vitesse ?), orchestre sonnant un peu trop lourdement ou un peu trop appuyé, on assiste à un spectacle sans surprise sans être un ratage ou un naufrage.

Yannick Rolandeau

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