Opus Haute Définition e-magazine

B. Galuppi

L’Inimico delle donne

Anna Maria Panzarella. Liesbeth Devos. Priscille Laplace. Federica Carnevale. Filippo Adami. Alberto Rinaldi. Orchestra e Coro dell’Opera Royal de Wallonie. Rinaldo Alessandrini (dir)

Dynamic 33677 , Codaex Distribution

DVD stéréo / DTS

Cet enregistrement s’est déroulé à l’Opera Royal de Wallonie, à Liege en 2011. L’inimico delle donne, opéra en 3 actes, sur un livret de Giovanni Bertati d’après "Zon-zon, principe di Kibin-kan-ka" de Giovanni Gazzaninga, a été créé au printemps 1771, à Venise, au Teatro San Samuele. L’histoire est simple : à la Cour d’un prince chinois, les ministres se désespèrent : le jeune souverain refuse de se marier comme la loi le stipule... jusqu’au jour où après une terrible tempête, une jeune beauté italienne et son oncle, réchappant du naufrage, débarquent. Or l’inconnue partage la haine du prince. pour le sexe opposé. Ni l’un, ni l’autre ne semble être destiné à se marier. Galuppi réalise ici un opéra délicieux, teinté d’orientalisme, dont la résolution oscille entre badinage et comédie. Galuppi excelle dans la veine comique et savoureuse. Partition concise et fruité, L’Inimico delle Donne a beaucoup d’atouts pour lui. Certes le spectacle joue la carte d’une Chine assez cliché mais on ne prend rien au sérieux. A la tête d’un orchestre en forme, Rinaldo Alessandrini dirige le tout avec finesse. Quelques défauts comme le chant de Filippo Adami, pas assez souple alors qu’Anna Maria Panzarella est juste et gracieuse. La mise en scène animée de Stefano Mazzonis di Pralafera joue avec les décors simples de Jean-Guy Lecat, l’élément principal consiste en un triptyque dont deux volets sont recouverts de peintures orientalisantes, celui du milieu servant d’écran pour des ombres chinoises. Une belle réussite.

Yannick Rolandeau

This recording took place at the Royal Opera of Wallonie in Liege in 2011. L’inimico delle donne, opera in three acts, with a book by Giovanni Bertati based on “Zon-zon, principe di Kibin-kan-ka” by Giovanni Gazzaninga, was created in the spring of 1771 in Venise at the Teatro San Samuele. The story is simple: at the court of a Chinese prince, the ministers are desperate: the young sovereign refuses to marry as the law stipulates… until the day when after a terrible storm a young Italian beauty and her uncle, escaping the storm, debark. As it turns out, the young lady shares the prince’s hatred for the opposite sex. Neither he nor she seems fated to marry. Galuppi here crafts a delicious opera tainted in orientalism, whose resolution oscillates between banter and comedy. Galuppi excels in the comic and savory vein. Concise and juicy, the score to L’Inimico delle Donne has many things working in its favor. For sure, the opera plays the card of a rather clichéd China, but nothing should be taken seriously. At the head of an orchestra in excellent form, Rinaldo Alessandrini directs with finesse. The singing of Filippo Adami is not all that supple, that of Anna Maria Panzarella exact and gracious. The animated direction of Stefano Mazzonis di Pralafera plays with the simple sets by Jean-Guy Lecat, where the principal element consists of a triptique, of which two parts are covered with oriental paintings and the one in the middle serves as a screen for Chinese shadows. All to great success.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel