Opus Haute Définition e-magazine

Ludwig van Beethoven

Sonates pour piano

Marie-Josèphe Jude (piano)

Lyrinx LYR 2273, Codaex Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Les trente-deux Sonates pour piano jalonnent toute la vie du célèbre compositeur. Elles sont, comme l’écrivait le pianiste Alfred Brendel : « uniques pour trois raisons : 1. Elles reflètent toute l’évolution de son génie jusqu’à la composition des derniers Quatuors. Les variations Diabelli et la dernière série des Bagatelles viennent compléter le tableau. 2. Elles ne contiennent pas d’œuvres mineures, - ce qui les distingue des œuvres à variations, assez inégales. 3. Beethoven ne se répète pas dans ses Sonates. Chaque œuvre, chaque mouvement est un nouvel organisme ». Au sommaire de l’enregistrement, trois Sonates parmi les plus connues. La Sonate N°8 en ut mineur, « Pathétique » Op.13 dont la parution remonte à l’année 1799 et qui acquis, très tôt, une véritable popularité. La Sonate N°23 en fa mineur « Appassionata » Op.57 datant de 1806 que le compositeur lui-même considérait comme « sa plus grande ». Et la Sonate N°26 en mi bémol majeur, « Les Adieux » Op.81a, dédiée à son ami l’archiduc Rodolphe d’Autriche, pour laquelle le maître de Bonn s’indignait du titre émis par son éditeur : « Lebewohl est tout autre chose que Les Adieux ; on ne dit le premier qu’à une seule personne, et de cœur seulement, l’autre à toute une assemblée, à des villes entières ». Marie-Josèphe Jude s’empare de ces sonates avec une rare élégance, faisant du discours musical, une confession pianistique bouleversante, au cœur de laquelle l’élan poétique vibre à chaque note, à chaque souffle évoqué. D’une rigueur magistrale, son jeu semble marqué du sceau de l’évidence. De la première vibration à la dernière respiration des œuvres abordées c’est bien l’âme et la pensée de Beethoven que l’on perçoit. Dans une prise de son des plus fouillées, ce SACD est à marquer d’une pierre blanche.

Jean-Jacques Millo

The thirty-two sonatas for piano punctuate the famous composer’s whole life. They are, as the pianist Alfred Brendel wrote: “unique for three reasons: 1. They reflect the entire evolution of his genius up to and including the composition of the last quartets. The Diabelli variations and the last series of Bagatelles complete the picture. 2. They contain not a single minor work – which distinguishes them from the works with variations, which are somewhat unequal. 3. Beethoven doesn’t repeat himself in his sonatas. Each work, each movement is a new organism.” On this recording are three sonatas, including the most well-known ones. The Sonata N°8 in C minor, “Pathetic” Op.13 which was first published in 1799 and which acquired, and right away, a real popularity. The Sonata N°23 in F minor, “Appassionata” Op. 57, dating from 1806, which the composer himself considered “his greatest.’ And the Sonata N°26 in E flat major, “Les Adieux” Op. 81a, dedicated to his friend the Archduke Rodolphe of Austria, for which the master from Bonn was outraged by the title used by his editor: “Lebewohl is entirely different from Les Adieux; one says the first only to a single person, with one’s heart, whereas the other to an assembly, to whole cities.” Marie-Josèphe Jude takes hold of these sonatas with rare elegance, turning the musical discourse into an overwhelming pianistic confession, at whose heart poetic fervor vibrates each note, each breath evoked. Magnificently rigorous, her playing seems self-evident. From the first vibration to the last breath it is indeed the soul and thinking of Beethoven we perceive. In a rich sound recording, this SACD is a landmark.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel