Aujourd’hui encore, pour bon nombre de mélomane le compositeur français Camille Saint-Saëns est principalement associé à deux œuvres, la Symphonie N°3 avec orgue, et l’opéra Samson et Dalila. Étrange, quand l’on sait que le grand Camille fut l’auteur de douze autres opéras comme notamment "Henry VIII", "Étienne Marcel", "Les Barbares" ou encore "Ascanio". Le présent enregistrement propose de nous faire découvrir la musique de Ballet des Œuvres lyriques précitées, avec en première mondiale celle de l’opéra "Ascanio", car comme le souligne justement Hugh Macdonald dans le texte du livret : "Assembler une sélection de la musique pour orchestre que l’on trouve dans les opéras peu connus, c’est faire face à un trésor de musique vive et expressive qui reflète les goûts et les modes de la belle époque française". À la tête du Victoria Orchestra, nous retrouvons la baguette inspirée de Guillaume Tourniaire (à quand la grande version moderne en SACD de « Samson et Dalila » ?) pour un feu d’artifices de coloris et d’atmosphères à la fois enjouées, pétillante, dramatique et solennelle. Et malgré un orchestre que l’on eut aimé plus chaleureux, voire capiteux, ce SACD est une heureuse surprise pour qui veut découvrir de nouveaux « élans » musicaux.

Jean-Jacques Millo

Even today, for many music lovers the French composer Camille Saint- Saëns is principally associated with two works, the Symphony N°3 with Organ, and the opera Samson and Delila. How strange, when one knows that the great Camille was the author of twelve other operas, most notably “Henry VIII,” “Étienne Marcel,” "Les Barbares,” and “Ascanio.” The present recording proposes to have us discover the ballet music of the lyrical works cited above, with the world première of the opera “Ascanio,” for as Hugh Macdonald in his notes rightly states: “To put together a selection of music for orchestra one finds in hardly-known operas is to confront a treasure chest of lively and expressive music which reflects the tastes and fashions of the French belle époque.” Leading the Victoria Orchestra, Guillaume Tourniaire’s inspired direction (when will we see a great modern version on SACD of “Samson and Dalila”?) is like fireworks of color and atmosphere that are childlike, sparkling, dramatic and solemn all at the same time. And despite an orchestra that could be warmer, even zestier, this SACD is a happy surprise for those who wish to discover new musical directions.

Translation Lawrence Schulman

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