Autre ballet, voici Pierre et le loup composé en 1936 et dont la chorégraphie a été faite par Matthew Hart. Cette représentation semble avoir été « designé » et tout est mode. Déjà cette grosse bûche au milieu du décor, graffitée de partout avec entre autres marqué WOLF dessus. Les costumes et les maquillages sont soit exagérés, soit fluos (regardez la coiffure du narrateur !), soit très mode. On a l’impression que les producteurs se sont dits qu’il fallait mettre Pierre et le loup au goût du jour, opérer un mélange classique + MTV. Le résultat est un désastre, à peine regardable ou soutenable tellement de nos jours des « metteurs en scène », « décorateurs » se mettent au diapason, de la publicité, du marketing et des designers, situation pas bien nouvelle sans doute puisque Jean-Jacques Beineix avait « innové » dans ce domaine avec ses deux premiers films dans les années 80. Du coup, le spectacle tombe à plat et tout sent le truc pour appâter le spectateur. On ne met pas en scène un ballet ou une œuvre de Prokofiev, on fait un défilé de mode sur lequel on a rajouté une musique de Prokofiev. Certes, l’image est léchée, la musique est belle et bien interprétée. On est déçu que des danseurs et danseuses du Royal Ballet tombe dans une telle gueule de loup !
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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