Cette représentation du 19 juillet 2011 à la Dem Steinbruch St-Marharethen est la quintessence du mauvais goût absolu. Au début, on a l’impression d’être dans le film Le Cabinet du docteur Caligari avec ses maisons pensées et distordues qui évoquent l’expressionisme allemand. Mais quel rapport ? Puis quand on voit les personnages de Don Giovanni travesti en rock star, enfin qui tente de le faire paraître, on reste éberlué. Tout le reste de l’opéra est dans ce goût-là avec une volonté du metteur en scène (Volker Grohskopf) de se dire : qu’est-ce que je vais inventer d’énorme ? A part cela, les chanteurs chantent assez faux, leur théâtralité réduite à des gesticulations et l’orchestre est d’une banalité sans nom. Il y a fréquemment dans les productions allemandes une volonté avant-gardiste qui devient franchement horripilante tant elle est mise à toutes les sauces. Criard et outrancier, Mozart est massacré allègrement. Il est difficile de faire pire.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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