Opus Haute Définition e-magazine

E. Korngold

Die Tote Stadt

Stefan Vinke, Solveig Kringelborn, Stephan Genz, Christa Mayer, Eleonore Marguerre, Julia Oesch, Gino Potente, Shi Yijie, Mathias Schulz. Chœurs et orchestre de la Fenice. Eliahu Inbal (dir)

Dynamic 33625, Codaex Distribution

DVD stéréo

La ville morte est créée à Cologne et Hambourg en décembre 1920. Korngold a 23 ans. Il se pose en étendard de la grande tradition straussienne opposé aux tendances émergeantes d'un Schoenberg. La carrière de Korngold évolue quand il rencontre en 1929, l'homme de théâtre, Max Reinhardt, qui a fondé le festival de Salzbourg avec Hofmannsthal et Strauss (1922). Korngold réalise plusieurs arrangements pour le metteur en scène au Theater an der Wien. Reinhartd le sollicite encore pour son film le Songe d'une nuit d'été présenté à Hollywood en 1934. Mais le nazisme arrivant, Korngold, qui est juif, s’exile. Hollywood l’accueille tous bras ouverts. Il compose la musique de plus de 15 films pour la Warner Bros et décroche par deux fois l'oscar de la meilleure musique de film (Adverse de Mervyn LeRoy et Robin des bois de Michael Curtis). En 1948, Erich Wolfgang revient à Vienne mais meurt en Californie, en 1957 sans parvenir à s’imposer réellement. Voici son opéra majeur nous dit-on joué à La Fenice. Le metteur en scène Luigi Pizzi en fait comme d’habitude des tonnes, confondant Bruges et Venise et dans une mise en scène trop gresticulante. Les interprètes ne sont guère plus à l’aise et en font aussi beaucoup. Un juste retrait par rapport à la partition aurait été bien plus judicieux. Stefan Vinke hurle dans le registre suraigu imposé par la partition. Solveig Kringelborn, sorte de sœur d’Anita Ekberg, est une soprane solide mais sa prestation ne convainc guère. Eliahu Inbal s’en sort mieux mais on aurait imaginé sans peine une representation plus sérieuse étant donné que cet opéra est une rareté.

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
Visuel