Le musicologue François-René Tranchefort, dont les analyses sont toujours pertinentes, voire éclairantes, disait de la Symphonie N°7 en mi majeur d’Anton Bruckner : « Certains brucknériens contestent aujourd’hui la suprématie de la Septième symphonie qui – y compris le beau film de Visconti, Senso – a plus fait pour le renom du compositeur que toutes ses autres œuvres. Et il est vrai, qu’aboutissement et épanouissement d’un art qui s’est longtemps cherché – clarté de l’architecture, irradiante plénitude des thèmes – la Septième symphonie demeure (avec, sans doute, la Quatrième) la plus jouée, la plus enregistrée, et la plus apte à convaincre le mélomane réfractaire à l’univers brucknérien ». Poursuivant l’exploration de ce dernier, Marek Janowski reste un peu en dehors du message poignant inhérent à l’œuvre et son discours musical ne trouve que rarement le chemin de l’émotion. Cependant, comme pour les précédents volumes, l’ensemble demeure recommandable sans pour autant bouleverser une discographie plus que pléthorique.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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