Né en 1907, Wolfgang Fortner étudie la musique au conservatoire de Leipzig et s'initie à la composition auprès de Hermann Grabner. Il commence à composer des œuvres religieuses tout en enseignant la théorie musicale à Heidelberg. Compromis avec le régime nazi, il échappe au purgatoire en raison de son intérêt ancien pour la musique d'Arnold Schoenberg et de Paul Hindemith, musiciens proscrits des nazis. Il est devenu une figure de la musique contemporaine d'après-guerre en participant activement au Festival de Darmstadt. Tout en composant, il a poursuivi une activité de pédagogue et formé toute une génération de compositeurs contemporains dont Hans Werner Henze, Wolfgang Rihm, Hans Zender et Bernd Alois Zimmermann. Sa Symphonie de 1947 flirte avec le dodécaphonisme. Parmi ses œuvres instrumentales, on retient Mouvements pour piano et orchestre (1954), et Triplum pour trois pianos et orchestre (1966). Dans le domaine vocal, il a écrit Chant de naissance, sur un texte de Saint-John Perse (1958), Immagini pour soprano et 13 cordes (1966), et surtout des opéras comme Noces de sang d'après Lorca (1957), Dans son jardin Dom Perlimpin aime Belisa d'après Lorca (1962), Elisabeth Tudor (1972) et That Time, d'après Samuel Beckett (1977). Il meurt en 1987 à Heidelberg. Bluthochzeit signifie Noces de sang et est tiré de la pièce de Federico Garcia Lorca. Tout cela semble intéressant sauf que l’éditeur n’a pas mis de sous-titres du tout. Ni en anglais ni en français. Et qu’il impose son logo tout au long de l’œuvre dans le coin gauche de l’écran. Il devient difficile de suivre une œuvre relativement austère sans comprendre ce qui se dit, outre que les voix sont belles et que l’orchestre est dynamique. On aurait aimé voir cette œuvre chez un éditeur plus sérieux…
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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