Nous connaissons bien aujourd’hui les efforts que fit Schubert pour se faire reconnaître dans le domaine lyrique et dramatique au travers de ses opéras, Alfonso et Estrella, Fierabras notamment, qui ne connurent point le succès. La Musique de scène Rosamunde, fruit d’une commande unique datant de 1823, comme le souligne Laurenz Lütteken dans le livret d’accompagnement de l’enregistrement, « n’est pas seulement importante parce que c’est l’une des rares musiques de scène dont son auteur put connaître l’interprétation de son vivant, pas seulement non plus parce qu’elle offre une nouvelle intonation lyrique en musique instrumentale : elle l’est bien plus et surtout parce qu’elle nous révèle une option fondamentale de composition de Schubert : l’idée que la musique écrite uniquement pour les instruments peut et doit être poétique, et qu’elle ne se limite pas à l’introspection formelle ». L’interprétation qu’en propose Douglas Boyd ne parvient pas à trouver le souffle adéquat pour transcender une partition des plus subtiles. Malgré la présence vocale idéale de Serena Malfi, ce SACD laisse un goût d'inachevé...
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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