Sémélé parle des amours de Jupiter et Sémélé et est tiré des Métamorphoses d'Ovide. Le livret résulte d'une adaptation d'un masque de William Congreve (1670-1729) écrit pour John Eccles (1707), augmenté d'autres textes de Congreve et de Pope. Haendel composa pendant l'été 1743 et l'œuvre fut créée, à Londres, au Covent Garden, le 10 février 1744, à la manière d'un oratorio. Cette représentation publique donnée à Zurich opera house donne le beau rôle à la cantatrice Cécilia Bartoli. Créée en 1996 au Festival d’Aix¬-en-Provence, cette production de Sémélé permet à Cecilia Bartoli de reprendre le rôle-titre lors de cette reprise à l’Opéra de Zurich, en 2007. Sa prestation vocale est remarquable mais cela commence à sentir le truc. On notera cependant les heureuses interprétations de Charles Workman et de Thomas Michael Allen. La mise en scène de Robert Carsen est statique dans des décors modernisant transposés dans une Angleterre contemporaine. Evidemment il fallait transposer car l’œuvre en elle-même manque sans doute d’à propos pour que le spectateur la comprenne tout seul. William Christie dirige son orchestre avec brio. On reste tout de même sur sa faim.
Yannick Rolandeau |