Les trente-trois Variations sur un thème de valse de Diabelli Op.120 furent composées entre 1819 et 1823. On connaît bien, aujourd’hui, l’histoire de la genèse de l’œuvre : « En 1819, l’éditeur-compositeur Anton Diabelli avait demandé à plusieurs musiciens autrichiens d’écrire chacun une variation sur une valse dont il était lui-même l’auteur (idée pour le moins saugrenue), se proposant de publier l’ensemble comme œuvre collective de l’Union des compositeurs nationaux. Outre Beethoven, furent sollicités des musiciens tels que Czerny, Hummel, Kalkbrenner, Kreitzer, Liszt (âgé de onze ans), Moscheles, Mozart fils, Schubert, l’archiduc Rodolphe, Stadler, Tomasek, Vorisek, - pour citer des noms qui ont encore pour nous une résonnance. En juin 1823, la publication à Vienne – unique en son genre selon Diabelli – fut en deux parties : la première entièrement consacrée à Beethoven, la seconde aux autres participants ». (François-René Tranchefort – Fayard). Avec un piano-forte signé Anton Walter datant de 1822, le pianiste Gary Cooper nous offre une vision inaboutie dans sa réalisation. L’ensemble demeure comme observé de l’extérieur sans jamais être pleinement investi. La monumentale œuvre de Beethoven perd alors de sa substance géniale pour ne devenir qu’une suite de pièces décousues. Cependant, le jeu du jeune pianiste est suffisamment prometteur pour que les 6 Bagatelles Op.126 redorent le blason de cet enregistrement mitigé.

Jean-Jacques Millo

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