Opus Haute Définition e-magazine

Anton Bruckner

Celibidache rehearses Bruckner’s Ninth

The Munich Phiharmonic. Sergiu Celibidache (direction)

Arthaus Musik 101555, Intégral Distribution

DVD stéréo

Cette répétition de la neuvième symphonie de Bruckner par le vieux lion qu’était Celibidache, le chef d’orchestre roumain vaut son pesant d’or. Né en 1912 à Roman (Roumanie) et mort en 1996 à La Neuville-sur-Essonne, Celibidache a étudié la philosophie et les mathématiques à Bucarest puis a fait ses études musicales à Berlin auprès de Fritz Gmeind et Heinz Tiessen. Après son départ de Berlin, il entame une carrière de chef au Danemark, en Suède, en Amérique du Sud, en Italie, en France, dirigeant les orchestres de La Scala, à Milan, de l'Académie nationale de Sainte Cécile à Rome, et les orchestres de la radio de Rome, Milan, Naples et Turin parmi d'autres. À partir de 1959 il travaille avec l'Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart, et commence en 1960 à donner des classes de maître en direction d'orchestre à l'Académie musicale Chigiana de Sienne. Entre 1960 et 1963 Celibidache travaille avec l'Orchestre royal du Danemark et de 1962 à 1971, il fut directeur en chef de l'Orchestre symphonique de la Radio suédoise. Il est ensuite un temps le chef titulaire de l'Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart de 1972 à 1977, et celui de l'Orchestre National de France de 1973 à 1977. De 1979 à sa mort, il est le chef titulaire de l'Orchestre philharmonique de Munich. C’est avec cet orchestre qu’on le voit ici répéter. Répétition qui n’est pas pour ainsi dire technique mais qui se résume à donner une tonalité poétique générale permettant à l’orchestre de trouver son interprétation idéale. En vieux lion ventripotent à la crinière blanche, Celibidache dirige d’une main de maître son orchestre. Son travail est somme toute fort modeste comme il le dit lui-même, fait de « Trop lent », « pas trop rapide », « allez allez du nerf » et de quelques grimaces et grognements pour insuffler à l’orchestre l’énergie nécessaire. Evidemment, c’est le mystère même du talent et de la réussite car on assiste à une répétition d’orchestre où rien de mystérieux ne se passe. Justement…

Yannick Rolandeau

This rehearsal of Bruckner’s Ninth Symphony by the old lion Celibidache, the Roumanian conductor, is worth its weight in gold. Born in 1912 in Roman (Roumania) and deceased in 1996 in La Neuville-sur-Essonne, Celibicache studied philosophy and mathematics in Bucharest, then did his musical studies in Berlin with Fritz Gmeind and Heinz Tiessen. After his departure from Berlin, he began his career as a conductor in Denmark, Sweden, South America, Italy, and France, directing the orchestras of La Scala in Milan, the National Academy of Sainte Cécile in Rome, and the orchestras of the radio of Rome, Milan, Naples, and Turin, among others. Starting from 1959 he worked with the Symphonic Orchestra of the Stuttgart Radio, and in 1960 began to give master classes in orchestra direction at the Chigiana Musical Academy in Sienna. Between 1960 and 1963, Celibidache worked with the Royal Orchestra of Denmark, and from 1962 to 1971 was the chief conductor of the Symphonic Orchestra of the Swedish Radio. He was thereafter the head conductor of the Symphonic Orchestra of the Stuttgart Radio from 1972 to 1977, and the French National Orchestra from 1973 to 1977. From 1979 to his death, he was head conductor of the Munich Philharmonic Orchestra. It is with this orchestra that we see him here in rehearsal. A rehearsal that is not really technical, but rather gives a general poetic tone that allows the orchestra to find its own ideal interpretation. Like a portly old white-maned lion, Celibidache directs his orchestra masterfully. His work, he states, is, in all, extremely modest, made up of “too slow,” “not so fast,” “more edgy,” and a few grimaces and groans to breathe the necessary energy into the orchestra. Obviously, the very mystery of talent and success is that we witness an orchestra rehearsal during which nothing mysterious happens. Which is the point …

Translation Lawrence Schulman

Disponible surIntegralmusic.fr
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