La Walkyrie est le deuxième des quatre drames lyriques qui constituent L’Anneau du Nibelungen. La première fut donnée à Munich le 26 juin 1870. Il met en scène Siegmund qui se réfugie dans la demeure du guerrier Hunding. Son épouse Sieglinde lui offre de l’hydromel. Il explique que, sa lance et son bouclier s'étant brisés, il a dû fuir devant ses ennemis. Malgré ses blessures, il a réussi à leur échapper. Sentant que ses forces sont revenues, il veut partir car sa présence attire les troubles. Sieglinde lui demande de rester car elle est malheureuse dans son couple… Nous sommes ici dans une version froide et grandiloquente de l’opéra de Wagner. Décors « lourds » et « chargés », avec une un côté « design » comme ces boucliers en verre entourant les combattants, chevelure et vêtements rouges, visages lourdement maquillés, poteau télégraphique transperçant le décor, on ne retrouve évidemment pas l’opéra de Wagner dans cette mise en scène qui se veut outrageusement originale. Sauf qu’à force, ce style de décors et de mise en scène ne nous étonnent plus, mépris ouvert envers une œuvre pour faire valoir les délires du décorateur (qui paraît avoir fait des stages chez Ikéa) ou les folies transgressives du metteur en scène. A cela, il faut bien avouer que les interprètes en font des tonnes et qu’ils semblent se déplacer avec des semelles de plomb.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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