Giovanni Paulo Bottesini, né à Crema en Lombardie en 1821 et mort à Parme en 1889, fut un contrebassiste, compositeur et chef d'orchestre italien. Il se produit dans des chœurs et joue les timbales au Theatro Sociale de Crema. Il étudie le violon avec Carlo Cagliati. Puis entre dans la classe de Luigi Rossi, de Nicola Vaccai pour la contrebasse et de Basili pour l'harmonie en novembre 1835. En 1839, il remporte le prix de fin d'études. Le conservatoire lui permet d'acquérir un instrument de Carlo Giuseppe Testore de 1716. Il est nommé contrebasse solo au Theatre San Benedetto à Venise où il rencontre Giuseppe Verdi. Il habite La Havane, où il est nommé soliste du Théâtre Tacón et y fait exécuter son opéra Christophe Colomb en 1847. Puis il va à Londres, aux États-Unis, et au Mexique où il compose l'hymne national mais l'œuvre est rejetée par la population. En 1856, il va en Russie et en France où il est engagé comme directeur du Théâtre des Italiens. À l'occasion, il fait représenter son opéra L'Assendio di Firenze (1856). En 1862, il dirige à Palerme son opéra Marion Delorme. En 1870, son Vinciguerra, il bandito est représenté quarante fois à Paris et, l'année suivante Ali-Baba est créé au Théâtre Lyceum de Londres. Bottesini dirige la première d'Aïda de Verdi au Caire le 24 décembre 1871. En 1888, il se fixe à Parme où, sous la recommandation de Verdi, il accepte le poste de directeur du conservatoire. Il y meurt le 7 juillet 1889. Pour cette première de Ero et Leandro en DVD, le compositeur doit se retourner dans sa tombe. Tout d’abord, l’orchestre sonne mal et faux. A ce titre, l’ouverture fait grincer les oreilles et le chef d’orchestre doit avoir quelques petits problèmes pour ne pas s’en rendre compte. Et puis les décors en métal jurent et donnent un aspect froid et austère à tout ce spectacle. Et les chanteurs semblent passionnément s’ennuyer. Un beau ratage.

Yannick Rolandeau

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