Le Concerto pour piano N°4 en sol majeur Op.58 de Beethoven vit le jour durant les années 1802-1803. « Dans ce quatrième concerto, souligne François-René Tranchefort, Beethoven achève de dépasser les limites d’un « genre » que tendait à franchir déjà le Troisième Concerto. C’est, à n’en point douter, un chef-d’œuvre de la littérature du piano concertant – on serait tenté de dire du piano tout court. Jamais, même chez Mozart, l’instrument n’avait paru se recréer si librement par des improvisations d’une souveraine aisance, comme affranchies de toute contrainte formelle… ». Le dernier Concerto, le N°5 en mi bémol majeur Op.73 dit « L’Empereur » fut composé en 1809 dans des temps troublés qui ne manquèrent pas d’inspirer le maître de Bonn. Yevgeny Sudbin et Osmo Vanska donnent de ces partitions une vision claire et sereine. Sans pour autant bouleverser la discographie de l’œuvre, leur interprétation demeure, de bout en bout, d’un haut niveau, solide et généreux. A découvrir.

Jean-Jacques Millo

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