Opus Haute Définition e-magazine

P.Glass

Kepler

Martin Achrainer, Cassandra McConnell, Karen Roberstson. Bruckner orchester Linz. Dennis Russell davies (dir)

Orange Mountain Music 5004, Codaex Distribution

DVD stéréo Dolby / DTS

Philip Glass a une certaine cote. Né en 1937, il est avec Terry Riley et Steve Reich, l'un des pionniers de la musique minimaliste (école répétitive). C’est un peu l’école « Du moins on en fait, mieux on se porte ». Il a composé des œuvres pour ensemble, des opéras, huit symphonies, huit concertos, des musiques de film et des œuvres pour solistes. Durant son enseignement de 1964 à 1966, il a comme professeur Nadia Boulanger qui lui enseigne au conservatoire américain de Fontainebleau l'analyse des compositions de Bach, Mozart et Beethoven. Philip Glass découvre les nouvelles musiques dans les concerts donnés au domaine musical de Pierre Boulez (surtout celles de John Cage et Morton Feldman). Il travaille comme directeur musical et compositeur de la musique du film Chappaqua avec la collaboration de Ravi Shankar. Il compose Music in Twelve Parts (1971–1974), une œuvre, d'une durée de quatre heures en douze parties, qui reflète ses travaux minimalistes depuis 1967. Comme opéra, Philip Glass a composé Einstein on the Beach (1975), Satyagraha (1980), Akhnaten (1983–1984), the CIVIL warS, The Fall of the House of Usher (1987), The Making Of The Representative For Planet 8 et Appomattox. Voici un autre opéra de son cru sur Kepler. Comme on sait, Johannes Kepler (1571-1630) est né à Ratisbonne en Bavière. Astronome célèbre pour avoir étudié l’hypothèse héliocentrique (la Terre tourne autour du Soleil) de Nicolas Copernic, il a découvert que les planètes ne tournent pas en cercle parfait autour du Soleil mais en suivant des ellipses. On ne change pas un procédé répétitif et ce que l’on entend, on a l’impression de l’avoir entendu trop souvent. Et la répétition n’aide pas vraiment et la rythmique devient vite ennuyeuse avec ces petites cellules jouées et rejouées avec quelques changements. Si l’on ajoute que les décors très stylisés, faits de tubulures et de toiles, les chanteurs sont bien souvent statiques et dans des poses étranges sur un plateau tournant. Cette impression se transforme en imagerie kitsch, en mise en scène affectée et d’une grande vacuité pour plaire aux intellectuels en mal d’avant-garde. Ce n’est pas tant que les interprètes soient mauvais par ailleurs, mais cet opéra laisse une grande sensation de vide, entreprise plus formelle qu’inspirée.

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
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