Opus Haute Définition e-magazine

Brahms / Schoenberg

Quatuor à cordes Op. 51 N°1 « version orchestre à cordes ». Nuit Transfigurée « version orchestre à cordes »

Amsterdam Sinfonietta. Candida Thompson (direction)

Channel Classics CCSA 30411, Codaex Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Nous le savons bien aujourd’hui, Arnold Schoenberg fut un grand admirateur de Johannes Brahms. Un grand admirateur mais aussi un fervent défenseur qui, comme le souligne Willem de Bordes dans le livret d’accompagnement, « donna, en 1933, une conférence à l’occasion du centième anniversaire de la naissance du compositeur. Il l’avait intitulé « Brahms le progressiste ». Schoenberg expliqua alors à quel point Brahms fut novateur, voire même important pour la création de la deuxième école viennoise. Pour illustrer le progressisme harmonique de Brahms, il prit comme exemple son Quatuor à cordes Op. 51 en do mineur. Schoenberg démontra que le développement de la technique de variation et la structure des phrases de Brahms firent partie des piliers de la genèse de Nuit Transfigurée ». Avec le Quatuor Op. 51 N°1 dans sa version pour orchestre à cordes et l’œuvre de Schoenberg pour la même formation, le Amsterdam Sinfonietta subjugue une nouvelle fois par une approche des plus passionnées, laissant les timbres s’épanouir dans un souffle large, puissant et savamment dosé. L’équilibre remarquable des différents pupitres n’est jamais pris en défaut de lourdeur, et c’est au cœur d’une clarté d’ensemble que la poésie naît, pour ne plus lâcher l’auditeur jusqu’au terme de ces partitions magistrales. Dans une prise de son exemplaire, un SACD majeur où l’art s’écrit avec un grand A…

Jean-Jacques Millo

It is well known today that Arnold Schoenberg was a great admirer of Johannes Brahms. A great admirer, but also a fervent advocate who, as Willem de Bordes underlines in the accompanying brochure, “gave, in 1933, a talk on the hundredth anniversary of the composer’s birth. He called it ‘Brahms the progressive.’ At the time, Schoenberg explained how Brahms was a renovator, and important for the creation of the second Viennese school. To illustrate the progressive harmonics of Brahms, he took as an example his String Quartet Op.51 in C minor. Schoenberg demonstrated that the development of Brahms’ technique of variation and phrasal structure were the foundation of the genesis of Transfigured Night.” With the Quartet Op.51 N°1 in its version for string orchestra and the work of Schoenberg for the same formation, the Amsterdam Sinfonietta once again subjugates us by its most passionate approach, letting tones ripen with a breadth that is large, powerful and well-dosed. The remarkable equilibrium of the different instrumentalists can never be called heavy-handed, and it is from the ensemble’s clarity that poetry is born, never letting go of the listener until the end of this brilliant score. In exemplary sound, here is a major SACD of enduring artistic value.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
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