Comme le dit si justement André Lischke dans le Guide de la musique symphonique (Fayard) « Bien que les symphonies de Rubinstein et que la Première symphonie de Rimski-Korsakov soient antérieures, bien que celles de Borodine possèdent un coloris plus spécifiquement national, Tchaïkovski se révèle celui des Russes qui a donné le plus grand avenir à la symphonie post-beethovénienne. Ses six symphonies (auxquelles il faut ajouter Manfred, 1885) jalonnent toute sa vie créatrice ». Revenant à l’univers symphonique de Tchaïkovski après une intégrale parue jadis chez Deutsche Grammophon et n’ayant laissé aucun souvenir marquant, le pianiste et chef d’orchestre Mikhail Pletnev impose un style puissant et dynamique, occultant par ailleurs toutes subtilités délivrées par les différents pupitres. Ce discours musical n’est pas déplaisant mais demeure vain face aux nombreuses interprétations plus inspirées, voire mieux dirigées, qui jalonnent le catalogue discographique de la quatrième symphonie du compositeur russe. L’ouverture « Roméo et Juliette » présente les mêmes caractéristiques et ne peut relever le niveau d’un SACD sans grand intérêt.

Jean-Jacques Millo

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