Voici enfin distribuée sur le sol français, l’intégrale de la musique pour orgue de Franz Liszt que Martin Haselböck enregistra au début des années 2000. Concernant ces œuvres, « l’étonnant renouvellement de l’écriture organistique ne peut susciter que l’admiration, précise François Sabatier. S’il se limite, en effet, à des nuances qui laissent la registration libre, comme c’est l’habitude en Allemagne, s’il emprunte à Bach ici un thème, là une technique qu’il traite à sa façon (pas de fugue menée avec rigueur jusqu’à son dénouement, Liszt n’imite pas Mendelssohn, son devancier immédiat. Par ailleurs, le regard qu’il jette sur l’orgue de son époque paraît d’autant plus neuf que ses relations avec la machine sont pour le moins distantes ». Les deux premiers volumes regroupent notamment « Fantaisie et Fugue d’après le Prophète de Meyerbeer » (1850), « Ave Maria I » (1853/1856), « Andante Religioso » (1857/59), « Einleitung zur Legende der Heiligen Elisabeth » (1862/65), « Prélude et Fugue sur le nom de B.A.C.H » (1870), « Orpheus » (1854/60), « Les Morts » (1860), « Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen » (1862), « Evocation à la Chapelle Sixtine » (1862). La somme gravée par Martin Haselböck est exemplaire, voire unique dans sa démarche exhaustive. Elle porte, de surcroit, un regard appuyé sur le caractère profondément chrétien et humaniste du compositeur hongrois. Indispensable tout simplement…
Jean-Jacques Millo
The complete music for organ by Franz Liszt that Martin Haselböck recorded at the beginning of the millennium has finally been distributed in France. Concerning these works, François Sabatier writes that “the amazing renewal of organ writing can only inspire one’s admiration. However true that he not only limited himself to nuances that leave the register open, as was usually the case in Germany, but borrowed a theme here a technique there from Bach which he then applied in his manner (true fugues need an end), Liszt did not imitate Mandelssohn, his immediate predecessor. What’s more, his outlook on the organ of his era seems all the more modern in that his relations with the machine were distant to say the least.” The first two volumes regroup “Fantasy and Fugue According to Meyerbeer’s Prophet” (1850), “Ave Maria I” (1853/1856), “Andente Religioso” (1857/59), “Introduction to the Legend of Heiligen Elisabeth” (1862/65), “Prelude and Fugue on the Name B.A.C.H” (1870), “Orpheus” (1854/60), “The Dead” (1860), “Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen” (1862), “Evocation at the Sistine Chapel (1862). These comprehensive recordings by Martin Haselböck are exemplary, unique even in his exhaustive approach. Furthermore, it comports a straightforward look at the profoundly Christian and humanist character of the Hungarian composer. This set is quite simply indispensible.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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