Wilhelm Friedemann Bach (1710-1784) composa peu pour l’instrument-roi. Cependant, souligne Georges Guillard, « Quoique reconnu comme organiste exceptionnel, et d’une grande originalité dans ses improvisations, Wilhelm Friedemann se montre, dans ses compositions pour l’orgue, beaucoup moins personnel que dans ses œuvres pour clavier ou ses pages concertantes. Sans doute, par l’orgue, se retourne t-il vers les racines familiales, ce qui explique le caractère passéiste et parfois même archaïsant de ces pages. On connaît aujourd’hui moins de 30 œuvres de Wilhelm Friedemann destinées à l’orgue. A celles figurant dans le catalogue thématique établi en 1913 par le musicologue Martin Falck il faut en ajouter d’autres de découverte plus récente. Peut-être trouvera t-on une de ces compositions qui pouvaient faire comparer Wilhelm Friedemann à son illustre père ». Friedhelm Flamme prête son grand talent et sa rigueur pour faire vivre ces partitions qui possèdent néanmoins un charme indéniable.

Jean-Jacques Millo

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