Méconnu dans nos contrées françaises, le compositeur Petr Eben (1929-2007) est un musicien contemporain majeur que l’on ne saurait ignorer. Il est donc temps de lui rendre hommage, car le corpus des œuvres d’Eben touche presque tous les genres musicaux, comme notamment la symphonie, le chant, la musique de chambre ou encore la musique sacrée. « Mais depuis toujours, souligne Georges Guillard, l’orgue occupe une place de choix dans le cœur du musicien. On ne peut certes voir en lui un « organiste-compositeur » à la façon d’un Dupré ou d’un Langlais, puisqu’il n’est pas comme eux attaché à une tribune et ne fait pas profession d’interpréter le répertoire, mais le remarquable pianiste qu’il est (soliste, concertiste, chambriste, improvisateur) ne le cède en rien à l’organiste parfaitement à l’aise devant sa console. Il a su se doter des moyens techniques lui permettant de faire face aux redoutables difficultés de ses propres œuvres, ou de répondre docilement aux exigences d’un talent d’improvisateur hors pair ». Datant de 1954, le Concerto pour orgue N°1 sous titré « Symphonia Grégoriana », se décline en quatre mouvements. Cette symphonie déguisée est remarquablement bien défendue par Gunther Rost et l’orchestre symphonique de Bamberg que dirige Gabriel Feltz. Un SACD essentiel pour découvrir un compositeur rare.
Jean-Jacques Millo Little known in the French world, the composer Petr Eben (1929-2007) is a major contemporary musician who cannot be ignored. It is high time to honor him, for the body of Eben’s works extends to all kinds of musical genres, most notably the symphony, song, chamber music, and even sacred music. “But it has always been the case,” notes Georges Guillard, “that the organ occupies a privileged place in the heart of the musician. One cannot see in him as an “organist-composer” in the way Dupré or Langlais were since he isn’t attached to a group as they were, and he doesn’t pretend to make it his calling to interpret the repertory. But, the remarkable pianist he was (in solo, concert, chamber music, and improvisation) in no way diminishes him as an organist who is perfectly at ease in front of his console. He knew how to acquire the technical means that allowed him to confront the real difficulties of his own works, and to easily respond to the needs of a talent as an outstanding improviser.” Dating from 1954, the Concerto for Organ N°1, subtitled Symphonia Gregoriana, is made up of four movements. This disguised symphony is remarkably well served by Gunther Rost and the Bamberg Symphony Orchestra directed by Gabriel Feltz. Here is an essential SACD thanks to which one can discover a rare composer.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
|