Aujourd’hui encore, la date exacte de composition des célèbres Suite pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach demeure inconnue, et comme le souligne avec pertinence Adélaïde de Place, « Bach n’a pas été le premier à écrire pour le violoncelle seul, puisque les premiers essais d’indépendance du violoncelle se trouvent en Italie dans des œuvres de Domenico Gabrielli (1659-1690) ou de Giovanni Battista Degli Antoni (né vers 1660). Mais il invente réellement un style propre au violoncelle, qui va sonner le glas de celui de la viole de gambe ». La transcription des Suites n°1, 4 et 5 qui nous occupe ici est signée Simon Rowland Jones. Son édition parue en 1998. Malgré une technique sans faille et un sens du phrasé irréprochable, l’altiste Maxim Rysanov ne parvient pas à convaincre pleinement. Son jeu d’une lenteur posée parfois irritante montre les limites d’une telle « expérience » et rend encore plus indispensable l’original. Un SACD anecdotique donc vers lequel on pourra se tourner par pure curiosité.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
|