La neuvième symphonie d’Antonin Dvorak, jouée ici par l'Orchestre des Jeunes Gustav Mahler, et la Messe Glagolitique de Leos Janacek par l'Orchestre Philharmonique Tchèque, sont deux œuvres fort différentes de deux compositeurs tchèques de grande renommée, eux aussi fort différents. Certes, celle de Dvorak est très célèbre et sans doute trop célèbre mais c’est une véritable gageure que d’interpréter une symphonie autant écoutée et que d’en proposer une lecture particulière. Tout comme d’ailleurs, de la part de l’auditeur, de savoir réécouter des classiques du répertoire avec une oreille « neuve ». C’est un peu le cas des Quatre saisons de Vivaldi que beaucoup croient connaître sans réellement les écouter et en percevoir la grande beauté. Vaclav Neumann y parvient sans peine et est en grande forme pour diriger ces oeuvres du répertoire tchèque qu’il connaît évidemment parfaitement. D’ailleurs, ce n’est pas tant l’orchestre que l’esprit qui est parfait. Ici il faut dite que le chef d’orchestre Vaclav Neumann sait insuffler à ces deux compositions une grande vivacité plus qu‘une certaine gravité. Il est vrai qu'il parvient à tirer de belles choses de l'orchestre tchèque depuis tant d‘années. Il avait su nous ravir les oreilles avec les symphonies de Martinu sorties chez Praga. On regrette une image un peu pâlotte et un son un peu étriqué pour une grande interprétation mais c’est toujours mieux que l’inverse.
Yannick Rolandeau Anton Dvorak’s Ninth Symphony and Leos Janacek’s Slavonic Mass are two works that are highly different by two Czech composers of great fame, who were highly different individuals. For sure, Dvorak’s work is very famous, perhaps too, but it is a real challenge to take on such a renowned symphony and to propose a new reading. Likewise for the listener, that is, it is a challenger to again listen to classics of the repertory with a new ear. The same could be said of Vivaldi’s Four Seasons, which many believe they know without really listening to them and appreciating their great beauty. Vaclav Neumann does all this easily, and is at his peak when directing these works from the Czech repertory that he obviously knows by heart. What’s more, it is not so much the orchestra which is perfect as the spirit of the orchestra. Here, it must be said that the conductor Vaclav Neumann knows how to infuse great vivacity into these two compositions rather than a certain gravity. He managed to get beautiful music out of this orchestra over a long period. He knew how to tempt our ears in the Martinu symphonies relased on Praga. One could regret the somewhat faded image and limited sound for this great interpretation, but the opposite - great image and sound for a poor interpretation – is even worse.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
|