Nous le savons aujourd’hui, Félix Mendelssohn avait quelques difficultés à composer pour le piano. En témoigne cette lettre faisant référence au Rondo Brillant, présent sur l’enregistrement : « Ce Rondo m’a clairement fait prendre conscience de ma propre incapacité à créer de nouveaux effets et des tournures originales pour le piano. C’est toujours mon point faible et ce avec quoi je suis aux prises, mais je ne sais par où commencer pour écrire ne serait-ce qu’un morceau simple et paisible ». Bien évidemment le mélomane ne sera pas de cet avis lorsqu’il entendra le jeu limpide et serein de Martin Helmchen défendant les deux Concertos pour piano. Néanmoins, accompagné par un Philippe Herreweghe quelque peu prosaïque, le pianiste ne trouve guère le chemin de l’émotion et l’ensemble demeure sans grand frisson. Un SACD que l’on écoutera, certes avec plaisir, mais aussi sans grand enthousiasme. D’autant que la prise de son est également loin d’être exemplaire.

Jean-Jacques Millo

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