Le corpus symphonique de Joseph Haydn est indéniablement imposant, car comme le précise le musicologue Marc Vignal : « La liste des cents quatre symphonies de Haydn en vigueur (datant de 1907) respecte en gros la chronologie, mais n’en comporte pas moins, sur ce plan, des erreurs et des incertitudes dont certaines ont été décelées depuis. Elle possède en tout cas le grand mérite de ne contenir que des œuvres authentiques et de n’en avoir oublié que deux, - partitions de jeunesse connues maintenant comme symphonies « A » et « B » (Hob. I. 107 et 108). En réalité, Haydn ne composa donc pas cent quatre symphonies, mais cent six. Il faut ajouter que ce genre est celui qui permet le mieux de suivre son évolution : il n’en écrivit ni au tout début ni à l’extrême fin de sa carrière créatrice (qui s’étendit de 1750 environ à 1803), mais s’y consacra continuellement pendant près de quarante ans ». Dans ce foisonnement symphonique, le chef-d’orchestre Manfred Huss se penche sur trois œuvres, les symphonies N°50, N°12 et N°60, celles inspirées et dédiées avant tout au théâtre en général et à l’opéra en particulier. Avec bonheur, sa direction demeure dans l’esprit du compositeur et la ferveur de l’ensemble n’a d’égal que l’enthousiasme de l’auditeur à l’écoute de ce SACD fort recommandable.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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