Comme le précise justement Franz Steiger dans le livret accompagnant l’enregistrement : « Le Requiem allemand de Brahms est étroitement lié à la mort de deux êtres chers : celle, atroce, de Robert Schumann en 1856 et celle de sa mère Christina, en 1865 ». L’œuvre fut créée sous la direction de Carl Reinecke en 1869 dans la ville de Leipzig. En sept parties, la partition propose une vision profondément humaine de la messe du repos et cette expression si souvent galvaudée trouve son juste équilibre sous la direction, inspirée de bout en bout, de Marek Janowski. Ce dernier parvient à retrouver l’esprit originel de l’œuvre où tout est élévation plus que recueillement, lumière plus que ténèbres. Avec de bons chanteurs et un orchestre idoine, le chef polonais enchante par une expressivité des plus justes, laissant le discours musical s’épanouir dans une sereine beauté sonore. La prise de son est à ce titre exemplaire et ne fait que renforcer le sentiment profond d’une interprétation majeure. A ne pas manquer…

Jean-Jacques Millo

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