Opus Haute Définition e-magazine

P. I .Tchaikovski

Cherevichki

Olga Guryakova, Vsevolod Grivnov, Larissa Diadkova. Orchestre et chœur du Royal Opera House. Alexander Polianichko (dir)

Opus Arte OA BD7073 D, Codaex Distribution

Blu-ray disc. Dolby TrueHD. DTS

Cherevichki est un opéra comique-fantastique en quatre actes, composé en 1885 d'après un livret écrit par Yakov Polonsky, et basé sur l'histoire « La veille de Noël » de Gogol, extrait des Soirées du hameau. C'est la version remaniée de l'opéra Vakoula le Forgeron ; le livret fut révisé par Tchaïkovski et Nikolaï Tchaev. La première représentation eut lieu au Théâtre Bolchoï, à Moscou, le 31 janvier 1887 sous la direction de Tchaïkovski lui-même, dans la mise en scène du ténor Anton Ivanovitch Bartsal et les décors de Karl Fedorovitch Waltz. Nous sommes donc à la fin du 18ème siècle dans le village de Dikanka, l'Ukraine. La veuve Solokha accepte d'aider le diable à voler la lune. Le diable est en rivalité avec le fils Vakula de Solokha qui a peint une icône se moquant de lui. Le diable décide de créer une tempête de neige pour empêcher Vakula de voir son Oxana aimé. Solokha monte jusqu'au ciel et vole la lune alors que le chabot du père d'Oxana et le diacre ne peuvent pas trouver leur chemin… Climat féerique, fantastique, liant naïveté et poésie, les décors s’intègrent fort bien à la mise en scène. Il y a en tout cas un réel effort pour innover sans sombrer dans le formalisme cérébral. Il s’agit avant tout, dans une mise en scène, d’interpréter intelligemment et sensiblement les intentions du compositeur sans imposer ses délires néo-modernes. Sur ce point, l’on est souvent ravi par les couleurs de l’oeuvre. Ce qui est redoublé par la beauté des voix et de l’orchestrale qui donnent à cet opéra fort peu connu comme une seconde vie. Le principal est là.

Yannick Rolandeau

Cherevichki is a comical-fantastic opera in four acts composed in 1885 on a libretto by Yakov Polonsky, which was based on the story “On the Eve of Christmas” from Evenings on a Farm Near Dikanka by Gogol. This is the version of the opera Vakoula the Blacksmith; the libretto was revised by Tchaikovsky and Nikolai Tchaev. The première took place at the Bolchoi Theatre in Moscow on January 31, 1887 under the direction of Tchaikovsky himself, and was directed by the tenor Anton Ivanovitch Bartsal with sets by Karl Fedorovitch Waltz. We are thus at the end of the 18th century in the village of Dikanka in Ukraine. The widow Solokha accepts to help the devil steal the moon. The devil is a rival of the son Vakula of Solokha, who has painted an icon making fun of him. The devil decides to create a snow storm in order to stop Vakula from seeing his beloved Oxana. Solokha rises to the sky and steals the moon while the bullheaded father of Oxana and the deacon can’t find their way… Creating a fairy-like, fantastic climate linking naiveté to poetry, the sets correspond quite nicely to the direction. In any case, there is a real effort to innovate without descending into cerebral formalism, and above all, to intelligently and sensitively interpret the intentions of the composer without imposing some neo-modern delirium. On this point, one is often thrilled by the colors of the work, which are reinforced by the beauty of the voices and the orchestra, giving this poorly known opera a second life. That’s the most important.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel