L’ultime concerto pour piano et orchestre du maître de Bonn fut composé en 1809 et l’atmosphère de l’époque ne fut guère réjouissante. « Commencé en même temps que les préparatifs de guerre de l’Autriche, souligne François-René Tranchefort, il sera interrompu par le bombardement, puis l’occupation de la capitale impériale, - la paix de Vienne, en octobre 1809, rétablissant les conditions de vie favorables à l’achèvement de la partition ». La Fantaisie pour piano, chœur et orchestre Op.80 remonte à l’année 1808. Elle est, selon Jean Witold « à la fois une genèse et une synthèse… Se réclamant des libertés de la forme. Beethoven pianiste et compositeur, collectiviste et idéaliste, tente de faire une fusion entre le langage intime de la confidence qu’il livre à son instrument favori, le piano, et les prolongements de l’orchestre et des chœurs ». Le jeu de Ronald Brautigam, d’une rare subtilité, ne trouve pas l’équilibre souhaité avec la direction assez terne d’Andrew Parrot. C’est fort dommage car nous tenons-là une prestation pianistique exemplaire.

Jean-Jacques Millo

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