Opus Haute Définition e-magazine

Callas

Tony Palmer (réalisation).

Voice print TP-DVD103, Codaex Distribution

DVD stéréo

Voici un autre documentaire réalisé par Tony Palmer mettant en scène la cantatrice Maria Callas. Maria Callas est une cantatrice américaine naturalisée grecque, née à New York en 1923 et morte à Paris en 1977. Surnommée « la Callas », elle a bouleversé l'art lyrique du XXe siècle en valorisant l'approche du jeu d'acteur. Entourée des meilleurs artistes de son époque (Boris Christoff, Mario del Monaco, Giuseppe Di Stefano, etc.) et s'étant produite sur les scènes d'opéra du monde entier (New York, Londres, Paris, Milan, Venise, Rome, Buenos Aires, Mexico, etc.), elle demeure l'une des cantatrices les plus célèbres, à la fois par le timbre particulier de sa voix, son grand registre, sa virtuosité alliée à un phrasé fabuleux et, chose que les interprètes ont oublié de nos jours, le talent de tragédienne, lui permettant d'incarner les personnages qu'elle interprétait (Lucia, Gilda, Violetta). Une diva comme on dit. Ce documentaire, assez court, revient sur son enfance et sur sa vie tragique. Sans doute que pour être un (e) véritable artiste, il ne faut pas être totalement heureux… et d’ailleurs aucun grand artiste de ce nom ne brosse un portrait idyllique et accessible du bonheur. Le documentaire pose ainsi l’épineux dilemme d’une vie d’artiste (et vie luxueuse) et de la solitude intérieure, de tout ce faste pour sombrer dans le malheur, d’être si sensible pour s’entourer de personnes riches et malfaisantes. Terrible monde des apparences et de la représentation. Une séquence illustre cette folie avec une meute de journalistes qui assaille Maria Callas qui, obstinément, refuse de parler. Sans doute que l’on parle peu de la voix de Maria Callas pour se pencher trop sur la vie privée mais cela ne reste pas purement biographique. C’est d’ailleurs elle qui a les mots les plus justes la concernant. Le film est composé classiquement de documents d’archives et d’entretiens avec des personnalités diverses comme le réalisateur Luchino Visconti, Peter Ustinov, Franco Zeffirelli. On reste encore aujourd’hui étonné du succès de cette Diva à la personnalité riche et fine et au talent incomparable.

Yannick Rolandeau

Here is another documentary made by Tony Palmer that features the singer Maria Callas. Maria Callas was an American opera singer who became Greek, was born in New York in 1923 and died in Paris in 1977. Called “The Callas,” she transformed opera singing in the 20th century by favoring the actor’s approach. Surrounded by the greatest names of her time (Boris Christoff, Mario del Monaco, Giuseppe De Stefano, etc.) and having appeared on the greatest stages in the world (New York, London, Paris, Milan, Venice, Rome, Buenos Aires, Mexico, etc.), she today remains one of opera’s greatest singers, both for the particular tone of her voice, her great range, her virtuosity combined with fabulous phrasing, and – something interpreters have forgotten today – the talent for the tragic, which allowed her to live the roles she played (Lucia, Gilda, Violetta). As they say, she was a diva. This documentary, which is rather short, goes back to her childhood and her tragic life. It could be said that to be a real artist one cannot be totally happy… and, what’s more, the portrait of the great artist who considers himself as such is never idyllic or open to happiness. The documentary thus poses the prickly problem of the artist’s life (a luxurious one), inner loneliness and encroaching unhappiness brought on by all the splendor, and sensitivity to the point of surrounding oneself by a rich and dubious entourage. What a cruel world of appearance and roll-playing. One sequence illustrates this madness when a crowd of journalists bombards Maria Callas, who obstinately refuses to answer. Little is said of the voice of Maria Callas in order no doubt to speak more of her private life, but this is not purely biographical. Moreover, it is she who speaks most accurately about herself. As usual for the genre, the film is composed of archival documents and interviews with diverse personalities, such as the filmmaker Lucino Visconti, Peter Ustinov, and Franco Zeffirelli. Today, we are still awed by the success of this Diva, whose personality was rich and refined and whose talent incomparable.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel