Opus Haute Définition e-magazine

The infernal comedy

John Malkovich, Laura Aikin, Aleksandra Zamojska. Orchester Wiener Akademie. Martin Haselböck

Arthaus Musik 101517, Intégral Distribution

DVD stéréo Dolby / DTS 5.1

Le célèbre acteur John Malkovich se glisse dans la peau du tueur en série autrichien Jack Unterweger, dans un spectacle musical et théâtral inédit. Inspiré du drame vécu par l'assassin, The Infernal Comedy : Confessions of a serial killer évoque les mémoires de cet homme dans un monologue. Malkovich a déjà mis en scène Hysteria de Teddy Johnson (2002) et Good Canary de Zach Helm (2007) en France ainsi qu'une quinzaine de pièces aux Etats-Unis (1976 - 1983). C'est la première fois qu'il est à la fois acteur et metteur en scène. Dans ce spectacle, il aborde un thème sensible : celui de la réintégration sociale après une longue peine carcérale. Unterweger fut condamné en 1976 pour le meurtre d'une femme. Devenu écrivain renommé par la suite, il fut libéré en 1990 grâce à une campagne internationale de réhabilitation. Cependant, l'ancien détenu estimé exemplaire récidiva dans les 6 mois après sa libération. Entre 1990 et 1993, il assassina 11 prostituées à Vienne, Prague et Los Angeles, les étranglant avec les bretelles de leur soutien-gorge, avant de retourner en prison en 1994. Il se suicida pour échapper à une peine à perpétuité. Fasciné, John Malkovich a voulu réaliser un film sur Unterweger dans les années 1990. La première représentation européenne a eu lieu au Ronacher Theatre à Vienne le 1er juillet 2009. On est un peu déçu car le spectacle reste assez pauvre aussi bien visuellement que d’une façon dramatique. John Malkovich dit son texte et de temps en temps deux sopranos chantent. Plusieurs œuvres de Vivaldi, Haydn, Mozart, Beethoven, Boccherini et Weber, sont interprétées par l’Orchester Wiener Akademie. Certes, John Malkovich est un bon acteur pour parvenir à capter l’attention (avec toujours pas mal de cabotinage) mais cela ne suffit pas à susciter l’enthousiasme. Rapidement on a l’impression d’un projet cinématographique inabouti et qui, faute de mieux, trouve sa place au théâtre avec quelques enrobages musicaux. On reste sur sa faim.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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