La Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach est, selon Philippe Andriot : « l’ouvrage d’un musicien parvenu à la pleine maturité et dont le catalogue des œuvres est déjà monumental. Après la conception renaissante d’une messe strictement polyphonique, Bach magnifie la conception concertante d’une messe qui, toutefois, puisera certains de ses éléments, et non des moindres, dans les exemples du passé. Proche de la cantate sacrée, elle ne comportera cependant pas de récitatif d’aucune sorte ni de choral en langue profane. Que lui reste t-il ? Des éléments apparemment peu variés : des soli et des chœurs. En réalité ces soli et ces chœurs se répartissent en une infinie diversité de formes. Ils ne sont jamais construits exactement sur le même plan, mais il est cependant possible de les grouper suivant certains caractères généraux » Dans une approche d’une rare finesse au cœur d’un équilibre parfait, le Dunedin Consort & Players, ainsi que les solistes, malgré quelques faiblesses côté masculin, prouvent que l’œuvre recèle des richesses interprétatives inépuisables. La prise de son est également exemplaire par sa profondeur et son respect des timbres vocaux et instrumentaux en présence. Une belle réussite à découvrir sans tarder.

Jean-Jacques Millo

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