Le grand critique musical allemand Paul Bekker (1882-1937) disait à propos de la symphonie N°1 de Gustav Mahler : « La première symphonie est bien une première création, et non une œuvre de débutant. Elle montre la personnalité d’un homme de vingt-huit ans dans la claire expression de tous ses traits essentiels. Quelles que soient les influences qu’on y peut déceler, on est en présence d’une œuvre foncièrement authentique, et pour tout ce qu’elle contient déjà de typiquement mahlérien, le musicien n’a pas de modèle. Les types des quatre mouvements de cette symphonie ne pouvaient être esquissés que par un artiste qui portait en soi un monde non découvert ». Manfred Honeck dirige l’orchestre de Pittsburgh dans une optique des plus subjectives et son discours musical ne possède guère de charme pour une adhésion totale à une version somme toute assez banale, voire sans originalité. Décevant…

Jean-Jacques Millo

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