Opus Haute Définition e-magazine

A. Borodin

Le Prince Igor

Evgeny Nesterenko, Elena Kurovskaya, Alexander Vedemikov, Tamara Sinyavskaya. Orchestra of the Bolchoï Theatre. Mark Ermler (dir)

VAI 4513, Codaex Distribution

DVD mono

Prince Igor est un opéra constitué en quatre actes. Il a été créé au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg le 4 novembre 1890. Borodine mort subitement, Glazounov et Rimsky-Korsakoff complétèrent l'œuvre. L'intrigue s'inspire d'événements historiques décrits dans l'œuvre littéraire médiévale Le dit de la campagne d'Igor. L’histoire est bel et bien russe que l’on en juge : Épaulé par les déserteurs Skoula et Jerochka, Galitski tente de gagner les faveurs de la population. Un groupe de jeunes femmes le prie de libérer l'un de leurs amis, inutilement. Elles s'adressent à Jaroslavana qui regrette l'absence de son époux, le prince Igor. Galitski surprend la conversation et dévoile ses intentions. La nouvelle de la défaite des troupes de Poutivl arrive. Igor et son fils capturés, l'armée ennemie marche sur la ville. Une idylle entre les enfants d'Igor et de Kontchak ne noue au camp polovtsien. En contrepartie d’un accord de paix, Kontchak offre à Igor de lui rendre la liberté. Celui-ci refuse. Sachant sa cité menacée, Igor s'échappe mais doit laisser son fils à Kontchakovna. Le khan ne le poursuit pas mais garde Vladimir et le marie à sa fille. Igor de retour au Kremlin est accueilli et traité en sauveur par sa femme et son peuple. Cette représentation a été donnée en 1981, au concert Hall du Palace de Kremlin. Cela dit, le chef d’orchestre emmène les musiciens avec un certain panache et les interprètes donnent tout ce qu’ils peuvent dans cette partition fort connue. La mise en scène est inventive et les décors sont riches, donnant de l’ampleur à toute l’histoire. C’est bien ce que l’on attend d’un grand opéra réalisé par un metteur en scène de talent. L’éditeur VAI a eu le nez pour dénicher ce remarquable enregistrement mais de qualité médiocre. Pour les puristes, ils seront déçus par la qualité de la digitalisation (ou de la captation) ; pour ceux qui ne veulent que l’opéra, cet aspect-là passera au second plan. Au choix.

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
Visuel