Le catalogue des œuvres sacrées du compositeur italien Antonio Salieri est assez mince (quatre Messes, un Te Deum, quatorze Graduels, trente Offertoires, deux Magnificat, sept Psaumes, deux Litanies, Motets, deux Oratorios, un Requiem). Ce dernier, pour solistes, chœur, orchestre et orgue datant de 1804 fut composé juste avant de terribles drames qui survinrent dans les trois années à venir de sa vie (1805 mort de son fils, 1807 mort de sa femme). Avec cette œuvre, Salieri « mit officiellement un terme à une carrière de compositeur qui avait été consacrée essentiellement à l’opéra ». Avec en complément l’opus 112 de Beethoven (une œuvre pour chœur et orchestre sur un poème de Goethe) et une autre de Schubert Offertoire D.963 pour ténor et chœur, ce SACD que dirige Lawrence Foster laisse sur sa faim. Le Chœur Gulbenkian manque cruellement de finesse et en fin de compte laisse un sentiment de puissance plus que de nuances. A découvrir tout de même pour le Requiem de Salieri.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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