La symphonie N°7 en ré mineur d’Anton Dvorak fut créée en 1885 à Londres sous la direction du compositeur. Fruit d’une collaboration avec la Royal Philharmonic Society de Londres, l’œuvre « coûta des efforts au musicien, précise André Lischke, qui en réécrivit trois fois l’introduction. La récente création de la Troisième symphonie de Brahms eut un effet d’émulation sur Dvorak, soucieux de prouver qu’il était capable d’égaler son ami. Le côté nationaliste de Dvorak, sans disparaître totalement, laisse ici néanmoins la première place au germanisme, - l’influence de Brahms équivalant celle, très sensible, de Wagner ». La Suite en la majeur, dites « Américaine » fut orchestrée par le compositeur tchèque d’après l’original pour piano. Elle se décline en cinq mouvements. Ivan Fischer revient à Dvorak avec un enregistrement en pur DSD remarquable de présence dans lequel la restitution des timbres est exemplaire. Avec une palette de coloris orchestraux des plus subtiles, son discours est à la fois novateur et poétique. A découvrir…

Jean-Jacques Millo

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