Enregistré en 1991, cet enregistrement n’ajoutera rien à la grandeur de son interprète, Dietrich Fischer-Dieskau, illustre baryton. Die schöne Müllerin (en français La Belle Meunière), D. 795, est un cycle de Lieder. Composés entre mai et décembre 1823, Die Schöne Müllerin reprend 20 des 25 poèmes écrits par le poète allemand Wilhelm Müller (auteur aussi des textes du cycle suivant, Winterreise). Il s'agit là d'un des premiers cycles complets de lieder de la période romantique, où le compositeur, suivant le fil conducteur d'une histoire complète, utilise différents registres musicaux pour exprimer pleinement les péripéties successives. Les thèmes développés sont : l'amour, l'espoir, la déception, la tristesse, la mort, la quête personnelle, le voyage, la nature à travers l'histoire suivante : un jeune homme, voyageant le long d'un ruisseau, arrive chez un meunier et tombe amoureux de sa fille. La belle, d'abord bienveillante, préfère se laisser séduire par un chasseur. Le pauvre apprenti meunier s'en noie de chagrin et de désespoir. Nous sommes ici dans l’amour romantique et l’amour désespéré. Il faut dire ici, un an avant que Dietrich Fischer-Dieskau se retire de la scène, que ce dernier livre une fort belle interprétation, sans doute plus vocalement instable, mais plus belle et plus sensible poétiquement. Et il est fort bien accompagné par Andras Schiff. Si l’on doit aussi découvrir les autres interprétations de ce cycle par de grands ténors et barytons comme Peter Pears, Peter Schreier, ou Fritz Wunderlich (voire aussi par des altos comme Brigitte Fassbaender et Christa Ludwig), il n’en reste pas moins que Dietrich Fischer-Dieskau demeure l’une des pierres de touche incomparables.
Yannick Rolandeau Recorded in 1991, this performance will add nothing to the glory of its interpreter, Dietrich Fischer-Dieskau, the famous baritone. Die Schöne Müllerin, D. 795, is a cycle of lieder that was composed between May and December 1823. Schubert took twenty of the twenty-five poems written by the German poet Wilhelm Müller (also the author of the texts for the following cycle, Winterreise). Die Schöne Müllerin is one of the first complete cycles of lieder of the romantic period in which the composer, telling a story in full, uses different musical registers to fully express successive events. The themes of love, hope, deception, sadness, death, personal quest, travel, and nature are developed by means of the following story: a young man, traveling along a river, comes to a miller and falls in love with his daughter. The beautiful woman, at first open-minded, prefers the advances of a hunter. The poor apprentice-miller is drowned in sadness and despair. Here is romantic love, desperate love. There can be no denying that, one year before retiring from the stage, Dietrich Fischer-Dieskau here offers us quite an interpretation, one that is without a doubt vocally unstable, but poetically more beautiful and sensitive. And he is very well accompanied by Andras Schiff. There may be other interpreters of this cycle by such great tenors and baritones as Peter Pears, Peter Schreier, and Fritz Wunderlich (even by such altos as Brigitte Fassbaender and Christa Ludwig), but still, Dietrich Fischer-Dieskau remains the incomparable benchmark.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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