Opus Haute Définition e-magazine

F. Lehar

La Veuve joyeuse

Yvonne Kenny, Bo Skouhus, Angelika Kirchschlager, Gregory Turay, San Francisco opera orchestra et Ballet, Erich Kunzel (dir)

Opus Arte OA BD7055 D, Codaex Distribution

Blu-ray disc. Dolby TrueHD. DTS

La Veuve Joyeuse est une opérette autrichienne en trois actes sur un livret écrit par Victor Léon et Leo Stein d'après la comédie d'Henri Meilhac, L'Attaché d'ambassade (1861). La première eut lieu le 30 décembre 1905 au Theater an der Wien. Le triomphe est immédiat. Flers et Caillavet en écrivent une version française dont la première aura lieu le 28 avril 1909 à l'Apollo. La Veuve joyeuse a été jouée plus de 300 000 fois entre sa création et la mort du compositeur en 1948. Elle est l'opérette la plus connue de Franz Lehár. L’histoire est la suivante : À Paris, à l'hôtel de l'ambassade de Pontévédro, une belle fête est organisée pour l'anniversaire du Prince. L'ambassadeur, le baron Mirko Zeta, s'inquiète de sa femme, la belle Valencienne. Elle bavarde avec Camille de Roussillon qui lui déclare sa flamme, mais elle résiste. Apparaît la jeune et belle veuve du banquier de la cour, Hanna Glawari. Le comte Danilo Danilowitsch, revenant de chez Maxim's, est pressenti par raison d'État pour devenir l'époux de la belle et riche veuve. Danilo fait la sourde oreille car jadis, sur refus de son père, il n'avait pu épouser Hanna, alors modeste fille du peuple. On rappellera aussi les versions connues au cinéma, celle en 1925 de Erich von Stroheim avec Mae Murray et John Gilbert, celle en 1934 d'Ernst Lubitsch avec Jeanette Mac Donald et Maurice Chevalier et enfin celle en 1952 de Curtis Bernhardt avec Lana Turner et Fernando Lamas. Voilà donc une opérette charmante et réalisée ici dans des décors respectueux, très Arts décoratifs. Certes cela ne suffit pas même si Lofti Mansouri, le directeur de l’opéra de San Francisco a mis les moyens pour réaliser une veuve très joyeuse. Cette représentation possède à son avantage les qualités du Blu-Ray, une bonne mise en scène et est vocalement au point. Elle manque sans doute d’un enthousiasme communicatif dû à une interprétation trop limitée et à un orchestre un peu trop poli pour l’occasion. Certes, Erich Kunzel n’est pas Carlos Kleiber pour porter cette Veuve à son sommet.

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
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