La cinquième symphonie en mi mineur Op.64 de Tchaïkovsky fut créée en 1888 sous la direction du compositeur. En quatre mouvements, l’œuvre fut décrite ainsi par lui-même : « Introduction : soumission totale devant le destin ou, ce qui est pareil, devant la prédestination inéluctable de la providence. Allegro I : Murmures, doutes, plaintes, reproches à XXX. II : Ne vaut-il pas mieux se jeter à corps perdu dans la foi ? Le programme est excellent, pourvu que j’arrive à la réaliser ». Yutaka Sado et l’orchestre symphonique allemand de Berlin offrent ici une vision très personnelle des partitions abordées. Déployant une palette de couleurs flamboyantes au cœur d’un discours musical à la fois passionné et fervent, Sado capte l’attention de bout en bout. Voilà bien une interprétation de la symphonie N°5 à l’enthousiasme communicatif, et ce malgré quelques débordements expressifs un peu trop appuyés.

Jean-Jacques Millo

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